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samedi 23 mars 2013


Tonton's Picks # 43 : "Saint-Louis" par Warhorse. 1970 : fraîchement débarqué de la première mouture de Deep Purple à laquelle il appartenait depuis sa formation, Nick Simper, bassiste honnête quoique dénué de génie, se mit en tête de former un nouveau groupe avec lequel il ambitionnait de tenir la dragée haute à ses anciens collègues. A la faveur de son bref passage dans le backing band de la sublime chanteuse Marsha Hunt, il en avait débauché le batteur Mac Poole et le guitariste Ged Peck. Le jeune Rick Wakeman, d'abord installé aux claviers, céda très vite sa place à Frank Wilson. Puis la signature d'un contrat avec les disques Vertigo firent le reste : un premier album absolument excellent de part en part, où tous les petits secrets de fabrication du Pourpre Profond étaient recyclés avec une pertinence qui ne devait ainsi donc rien au hasard. Et si l'on comparait cet album aux dernières livraisons discographiques de Deep Purple, l'on pouvait effectivement constater que Warhorse enfonçait le clou de la brutalité (chanteur-hurleur en mode "je m'égosille tant et si bien que vous finirez par voir le fond de mon slip", grosses guitares arachnéennes, orgue Hammond en surchauffe, section rythmique ô combien velue façon "take no prisoners") et de la complexité (structures progressistes et développements ambitieux). Las, c'était sans compter sur la concurrence, en l'occurrence Messieurs Blackmore, Paice et Lord, flanqués de deux nouveaux collègues bassiste et vocaliste d'une compétence sans aucune commune mesure avec leurs prédeccesseurs, et qui avaient trouvé la formule-miracle pour faire se tordre les aiguilles dans le rouge de vumètres terrorisés. "Deep Purple In Rock" éclipsa durablement Warhorse, qui demeurera dès lors injustement taxé de "sous-Purple". La vie est tout de même mal faite.

Ashley Holt (vox), Ged Peck (gtr), Nick Simper (bs), Frank Wilson (kbds), Mac Poole (dms).




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