Rechercher dans ce blog

samedi 23 mars 2013


Tonton's Picks # 42 : "Search And Destroy" par Iggy & The Stooges. Oh il faut se figurer cet adolescent en fleur, attifé comme l'as de pique, une basket en toile verte à un pied et rouge à l'autre, cheveux dans le dos, par un frisquet matin d'hiver et avançant comme un zombie à boutons vers le lycée général Bellevue sis rue de l'Abbaye Saint-Vincent à Rillettesland. La démarche mal assurée, et visiblement ahuri par quelque sortilège invisible. L'explication se trouve dans les écouteurs du walkman taïwanais, dans lequel tourne une musicassette de duplication artisanale, conçue selon un couplage étonnant qui fit parfois sourire, du type Klaus Schulze "Moondawn" b/w The Jam "All Mods Cons", John Coltrane "Live At The Village Vanguard" b/w Black Sabbath "Master Of Reality", ou bien encore "Genesis Live '73" b/w "Never Mind The Bollock's Here's The Sex Pistols"... "I'm a street walking cheetah with a handful of napalm / I'm the runaway son of the nuclear A-bomb / I'm the world's forgotten boy, the one who searches and destroys"... La question se posait soudain de façon inéluctable. A ces mots de James Osterberg dit Iggy Pop, icône rock & roll par excellence, comment pouvait-on plus avant envisager de consacrer les prochains mois de son existence à préparer un pauvre baccalauréat alors que l'on ne rêvait que d'ivresse de sons, d'amour et de liberté ? D'ailleurs le grand Iggy l'avait-il lui même passé, son putain de bac ? Non, assurément. La suite montra que si le petit boutonneux trouva manière de composer agréablement pour concilier études honnêtes quoique désinvoltes et rock & roll way of life avec volume à onze et yeux tout rouges, le destin d'Iggy Pop se révélerait nettement moins concluant, puisqu'on le verrait basculer dans une francophilie suspecte trouvant son point culminant dans des collaborations inquiétantes avec Michel Houellebecq. Quelle horreur, n'est-ce pas.

Iggy Pop (vox), Ron Asheton (bs), James Williamson (gtr), Scott Asheton (dms), les putains de Stooges, bordel !




Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire