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dimanche 24 mars 2013

Tonton's Picks # 54 : "Walking Through My Dreams" des Pretty Things. Oh tudieu c'est un fan absolu des Pretties qui vous parle. De leurs premiers singles jusqu'à, disons, "Parachute" c'est un sans-faute absolu. "£SD", "Come See me", "Midnight To Six Man", "Buzz The Jerk", "Get A Buzz", etc, etc, c'est la quintessence du rock & roll 60s à l'anglaise dans ce que ça avait de plus sauvage, sale et jubilatoire. Okay, le son a vieilli, les poses outrées aussi, mais on y retrouve toujours la fureur incroyable de ces mecs qui n'étaient pas là pour plaisanter ou juste se taper des filles. Mais ce qui retient mon attention, c'est la période 67-68, qui les voit dépasser haut la main le petit cirque psyché du Swingin' London, arrivant à concilier la fièvre expérimentatrice du jeune Pink Floyd de Syd Barrett, la verve mélodique des Beatles et l'énergie des Who de "Sell Out". Et tout ça avec une classe qui a dû bien faire baver les Stones eux-même d'une jalousie bien légitime. "Defecting Grey" b/w "Mr. Evasion", "Talking About The Good Times" b/w "Walking Through My Dreams", rien que ces deux singles leur assureraient une place indéfectible au panthéon du meilleur psyché à la sauce mentholée, avec une prod fantastique, inventive mais débarrassée des tics sonores de l'époque. Et je ne parle pas de l'album "SF Sorrow", excellent de part en part, qui - la vie eût-elle été mieux faite - aurait dû cartonner aux States si la distribution avait été à la hauteur, et gagné son statut de premier "opera-rock" tant il incarnait le premier manifeste du genre, et ce quelques mois avant le "Tommy" des Who. Allez, ne comptez pas sur moi pour dire du mal de Townshend & co, mais si j'en crois les similitudes structurelles entre ces deux albums, ainsi que le troublant air de famille entre les riffs de "Old Man Going" et "Pinball Wizard", et bien je me dis que soit les mecs s'échangeaient des idées, soit il y avait une concordance inspirationnelle et spirituelle qui dépasse l'entendement. Bon, c'est juste histoire de couper les cheveux en quatre, d'ailleurs ces mecs-là les avaient singulièrement longs pour l'époque, et c'est justement ça qui était cool. Plus les parents, les censeurs, les profs, les flics et autres empêcheurs de buzzer en rond les détestaient, plus les kids les révéraient. Aujourd'hui, n'importe quel con de rugbyman ou footballeur avec un QI à un chiffre porte les cheveux longs. Même Oncle RRRouliane, alors...

Phil May (vox), Dick Taylor (bs), John Povey (kbds), Wally Waller (bs), Skip Alan (dms).



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